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O°° Des Histoires °°O

23 juillet 2006

Cheminement

La porte est scellée, elle le demeurera jusqu'à l'avènement prochain des secours. Ces derniers sont presque là, récemment allertés par l'exhortation maternelle du corps habitant l'appartement aux murs blancs, à la porte blanche, à la porte cadenassée depuis 24 heures à présent. La Mère s'inquiète. Elle a peur. Elle a peur pour Le Corps étalé sur le sol, le sol blanc, et qu'elle s'évertue à joindre depuis une journée entière, en vain. La Mère a téléphoné à La Fiancée, La petite Fiancée au regard sombre. Elle ignore tout. Elle non plus ne parvient pas à entrer en contact avec Le Corps depuis tout ce temps.

Les pompiers, il fallait au moins cela.

Triste état. Le logis se trouve dans une situation de pagaille indescriptible suite à un soir d'affliction, ce soir où tout est survenu et où le désespoir poussa Le Corps à commettre ce qui devint alors la raison de son silence le plus total, il y a 24 heures.
La Fiancée ne l'aime plus. Oui, leurs deux enveloppes se tiennent encore la main en public, leurs lèvres et peaux se rencontrent toujours, mais ils ne jouent plus. La Fiancée est devenue une grande.
Ses rêves se sont évanouis. Il désirait liberté et plaisir mais l'appel du confort s'est fait le plus attirant, après tout, il était peut-être lui aussi devenu un grand.

Il faut bien vivre avec son monde... Mais son monde ne lui plaisait pas. Voilà ce qui l'a poussé à faire cela, et à se retrouver ce soir, étendu sur le carrelage blanc.

Le Corps est jeune, à peine 30 ans. Allongé au milieu de la pièce, on dirait un enfant que ses jouets ont éternellement insatisfait, mais il sourit, il sourit par habitude. Ses habitudes l'ont tué. Les pompiers arrivent.

Ils trouveront près Du Corps quelques bouteilles, c'est tout. Le Corps s'est simplement enivré un soir de détresse où l'alcool se trouva être la plus facile solution vers l'oubli. Le Corps va bientôt se réveiller. Le Corps est vivant.

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23 juillet 2006

"L'important, en littérature comme au cinéma, c'est de dire des choses graves avec légèreté."

De la fiction, peut-être pour m'éloigner de la morne réalité (ou mieux me l'approprier, je ne sais). Il s'agira certainement d'histoires souvent inachevées, niaises, romantiques et sirupeuses. Mille excuses à l'avance.

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